Le pays du sourire
Le comte de Lichtenfels donne une fête en l’honneur de sa fille Lisa, qui vient de remporter une coupe de tennis. Des invités de marque assistent à cette réception. Parmi eux, le lieutenant Gustave de Pottenstein, le cousin et l’ami d’enfance de Lisa. Gustave est amoureux de la jeune fille et profite d’un instant de solitude pour se déclarer. Lisa l’éconduit gentiment. L’officier est déçu et soupçonne sa cousine d’être tombée sous le charme oriental du Prince Sou-Chong, l’ambassadeur de Chine. Il la met en garde contre les dangers d’une union avec un homme d’une autre race que la sienne, et qui l’entraînerait dans cette Chine mystérieuse et inquiétante. Le Prince Sou-Chong arrive. Lisa et lui sont amoureux l’un de l’autre, aussi, quand le Prince lui fait ses adieux pour rejoindre son pays, où le poste de Premier Ministre l’attend, la jeune fille se déclare prête à l’épouser et à le suivre en Asie. A Pekin, c’est jour de fête. Le Prince Sou-Chong revêt solennellement la robe jaune, emblème de ses hautes fonctions.Il est aux petits soins pour Lisa, à laquelle il a donné le charmant surnom de “Fleur de lotus”. La jeune femme a bien vite sympathisé avec Mi, la sœur cadette de son époux. Mais ce bonheur est menacé par Tchang, l’oncle de Sou-Chong, qui a mal accepté cette mésalliance. Gardien de coutumes millénaires, il veut obliger son neveu à épouser les quatre princesses chinoises qui lui sont depuis toujours destinées. Sou-Chong résiste d’abord, mais finit par s’incliner devant la tradition, à condition que cette quadruple union reste une formalité. Gustave arrive à Pékin en mission officielle. Le jeune homme, qui est guéri de son amour pour Lisa, fait la cour à Mi. C’est lui qui apprendra à sa cousine les projets de la famille de son époux. Lisa demande des explications à Sou-Chong. Celui-ci tente de la convaincre qu’il s’agit seulement d’une formalité imposée par le protocole. Mais Lisa ne l’entend pas de cette oreille et décide de rejoindre son pays. Furieux, le Prince lui interdit de quitter le Palais. Gustave et Mi sont de plus en plus attirés l’un vers l’autre. Lisa demande à son cousin de l’aider à quitter la Chine. Une première tentative échoue. Mi, la mort dans l’âme dévoile à ses amis l’existence d’un passage secret. Au moment de s’évader, ils sont surpris par Sou-Chong. Malgré et peut-être à cause de son amour pour Lisa, le Prince lui rend la liberté. Et tandis que les deux Français disparaissent pour rejoindre leur patrie, Sou-Chong prend sa petite sœur dans ses bras et la console. Il lui rappelle, malgré son propre chagrin, qu’il faut “toujours sourire”.
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Le Pays du Sourire
Opérette romantique en 3 actes ; livret de Ludwig Herzer et Fritz Lohner-Beda, d’après Victor Léon.
Adaptation française d’André Mauprey et Jean Marietti.
Musique de Franz Lehár.
Création mondiale, Berlin, Metropol Theater, le 10 octobre 1929. Le Pays du Sourire est la version remaniée de “La Tunique jaune”, créée à Vienne (Théâtre An der Wien), le 9 février 1923.
Création en français au théâtre Royal de Gand, le 1er avril 1932 ; création en France à Paris, théâtre de la Gaîté-Lyrique, le 10 ou le 15 novembre 1932.