La périchole
opéra-bouffe de Jacques Offenbach, sur un livret de Ludovic Halévy et Henri Meilhac inspiré d’une nouvelle de Prosper Mérimée: Le Carrosse du Saint-Sacrement.
À Lima, le vice-roi du Pérou sort s’encanailler incognito – croit-il – auprès du bon peuple. Deux chanteurs des rues, la Périchole et son amant Piquillo n’ont guère de succès, même pas l’argent pour se marier. Alors que Piquillo s’éloigne, La Périchole s’endort pour tromper sa faim. Le vice-roi, subjugué par sa beauté lui propose de devenir demoiselle d’honneur. La Périchole n’est pas dupe mais au comble de la faim, elle accepte et rédige une lettre d’adieu à Piquillo. Celle-ci le plonge au désespoir et il veut se pendre. Heureux hasard, il est sauvé par le premier gentilhomme de la cour qui cherche un mari à la future favorite du vice-roi pour respecter les apparences. Après avoir été rassasiés l’un et l’autre et aidés par les alcools, le mariage est célébré, sans que Piquillo n’ait réalisé l’identité de son épouse.
Le lendemain, dégrisé, Piquillo fait savoir qu’il en aime une autre et veut la retrouver. Il doit préalablement présenter officiellement son épouse au vice-roi. Quand il découvre que la Périchole est la maîtresse de celui-ci, il éclate de fureur, insulte le monarque et est aussitôt expédié au cachot, comme tous les maris récalcitrants.
En prison, la Périchole vient visiter son Piquillo. Après un mouvement d’humeur de sa part, elle l’informe qu’elle n’a pas cédé aux avances du roi, et qu’elle va corrompre le geôlier. Celui-ci se présente mais n’est autre que le vice-roi déguisé, qui les fait enfermer tous les deux. Une fois laissés seul, un vieux prisonnier les fait évader par le tunnel qu’il a creusé.
Les trois évadés se retrouvent en ville, mais sont identifiés par une patrouille et le vice-roi qui se présente aussitôt. La Périchole et Piquillo chantent leurs malheurs, ce qui attendrit le roi qui, magnanime, les laisse se marier et avoir des enfants.